informations Politiques, Economiques et Socio-culturelles sur le Gabon,
Données démographiques et lingustiques sur le Gabon
Au plan administratif, le Gabon est formé de neuf provinces: Estuaire, Haut-Ogooué, Moyen-Ogooué, Ngounié, Nyanga, Ogooué-Ivindo, Ogooué-Lolo, Ogooué-Maritime et Woleu-Ntem (voir la carte à ce sujet). Au point de vue démographique, le Gabon reste un petit pays avec un peu plus d’un million d’habitants. Le peuple gabonais est composé d’environ 50 ethnies issues des diverses régions. Près de 73 % de la population vit en zone urbaine, dont 35 % dans la capitale Libreville et sa périphérie. L’intérieur du pays est peu peuplé. La province la plus peuplée est celle de l'Estuaire, là où est la capitale nationale.1 Situation générale
Ce pays de l’Afrique équatoriale, traversé par l’équateur, est limité au nord par le Cameroun, à l’est et au sud par le Congo-Brazzaville, à l’ouest par l’Atlantique (voir la carte). La superficie du pays est de 267 667 km², soit moins de l'équivalent de l'Italie ou encore la moitié de la France. La capitale du pays est Libreville; c'est également la plus grande ville, avec une population estimée à 370 000 habitants. Les plus grandes villes après la capitale sont Port-Gentil (125 000 habitants), Franceville devenue Makusu (75 000 habitants) et Lambaréné (15 000 habitants).
2 Données démolinguistiques
Province | Capitale | Superficie | Population (2002) |
Estuaire | Libreville | 20 740 | 597,2 |
Haut-Ogooué | Franceville/Masuku | 36 547 | 134,5 |
Moyen-Ogooué | Lambaréné | 18 535 | 54,6 |
N'gounié | Moulia | 37 750 | 100,3 |
Nyanga | Tchibanga | 21 285 | 50,8 |
Ogooué-Ivindo | Makokou | 46 075 | 63,0 |
Ogooué-Lolo | Koulamoutou | 25 380 | 56,6 |
Ogooué-Maritime | Port-Gentil | 22 890 | 126,2 |
Woleu-N'tem | Oyem | 38 465 | 125,4 |
TOTAL | Libreville | 267 667 | 1 308,6 |
Aucune des ethnies gabonaises n'est majoritaire, mais les plus importantes au point de vue numérique sont les Fang (32 %), les Mpongwè (15 %), les Mbédé (14 %), les Punu (12 %), les Baréké ou Batéké, les Bakota, les Obamba, les Pygmées, etc. Depuis longtemps, le Gabon compte des immigrants, soit environ 150 000 personnes, dont près de 10 000 Français qui contrôlent les domaines culturels et commerciaux. On trouve aussi des Libanais, des Nigérians, des Togolais, des Camerounais et d’autres venus s’installer au Gabon. Parmi ces populations, les Pygmées (environ 1% de la population totale) ont une place à part, car ils ont été les plus anciens à occuper le territoire ; ils sont appelés différemment selon les régions. Comme la plupart des États d'Afrique subsaharienne, le Gabon est un pays multilingue. On compte près d'une cinquantaine de langues au Gabon, mais seul le fang, parlé par 32 % de la population (province de l'Estuaire) constitue une langue importante, avec le mbédé (15 %) et le punu (10 %). Les autres langues gabonaises ne sont parlées que par de toutes petites communautés, parfois tout juste 5000 locuteurs, souvent moins. La plupart des langues gabonaises appartiennent à la famille bantoue. Chacun des groupes d’origine bantoue (Fang, Bakota, Mbédé, Okandé, Myéné, Mérié) compte plusieurs variétés dialectales de sorte que les Gabonais parlent souvent entre eux le français comme langue véhiculaire. Seul le baka, parlé par les Pygmées, est une langue non bantoue (langue nigéro-congolaise). Si l'on résume la situation, on peut dire que, parmi les 50 langues nationales, le français est la langue officielle et sert souvent de langue véhiculaire avec le «sabir» (ou «français militaire» et le fang (dans le Nord-Ouest rural). Dans la capitale (Libreville), le français est devenu l'unique langue véhiculaire en raison de l'apport des immigrants provenant de toute l'Afrique. De plus, le français est également devenu la langue maternelle de plus de 30 % des Librevillois et il est de plus en plus perçu comme une langue gabonaise. Le nombre de jeunes ayant pour langue maternelle le français progresse dans les capitales provinciales et départementales, alors que dans les villages le français garde encore le statut de langue véhiculaire. Toutefois, dans l'ensemble, les langues gabonaises restent davantage parlées que le français. À côté du français dit «châtié» (officiel) parlé dans les administrations et les écoles, il s'est développé un «français militaire» parlé dans les rues et les marchés, déjà assez éloigné de la langue standard. Citons quelques-uns de ces mots en usage dans ce français gabonais: musonfi, iboga, odika, nkoumou, mbolo, tchouoo, bonami(e), mouza, mangamba, dongo-dongo, foufou, tchang, tchangueur, tchangueuse, tchanguer, gari, nganga, mapanes, matitis, cabangondo, yamba, mwanas, malamba, toutou, malamba, moussoungou, nyemboue, kanguer, malien (le), libanais (mon), cadeau (adj. et adv.), ngounda-ngounda, gépéen (désuet), mougoye, taximan, boy-chauffeur, clando, bedoum, etc. On remarquera que ce français gabonais contient un certain nombre d'emprunts aux langues locales africaines (tsogo, fang, punu, etc.); d'autres mots peuvent provenir de l'arabe, de l'éwé (langue kwa du Ghana ou du Togo), du lingala (Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa) et de quelques langues non africaines telles que l'espagnol, le portugais et l'anglais. On connaît peu l'histoire passée du Gabon, sauf le fait que des vestiges préhistoriques trouvés le long de la vallée de l’Ogooué attestent d’une occupation très ancienne. Les Pygmées furent les premiers habitants connus de la forêt gabonaise. Vers le XIIIe siècle, les peuples de l’Ouest (Myéné, Mpongwé, Orungou et Galoa) s'étaient déjà établis dans le pays; ceux du Sud-Ouest, dont les Punu, vinrent du Congo, ceux du Sud-Est (Nzabi, Tégué) étaient liés aux Batékés de Brazzaville (Congo). L’installation des Fang, dans le Nord, commença progressivement à partir de la fin du XVIIIe siècle. 3.1 La colonisation française En 1472, les Portugais furent les premiers Européens à pénétrer dans la région de l’Estuaire. Ils baptisèrent le pays Rio de Gabão, du fait de sa forme semblable à un caban (gabão en portugais). Le terme gabão se transforma ensuite en Gabon. Jusqu’au XVIIIe siècle, les tribus côtières entretinrent des relations commerciales avec les Européens. Les Portugais, puis les Français, les Hollandais, les Espagnols et les Anglais développèrent, au cours des siècles suivants, la traite négrière, à destination des pays du Nouveau Monde. En 1839, la France obtint le droit d’installer une base sur la rive gauche de l’Estuaire et, plus tard, sur la rive droite, ce qui marqua le départ de la colonisation française. Dès lors, les missions catholiques françaises se multiplièrent dans le pays. En général, les missionnaires tentaient de connaître certaines langues locales afin d'évangéliser les autochtones dans leur langue maternelle. En 1870 après la défaite franco-allemande, l’Afrique offrit aux Français un territoire pour renouer avec une gloire perdue. C’est alors que commença la floraison de l’exploitation coloniale et l’expansion sur tout le territoire gabonais. Le Gabon devient une colonie française faisant partie intégrale du Congo français. La langue de l'Administration coloniale fut uniquement le français. L'objectif de la France au Gabon était de faire du français la langue de l'unité nationale et d'assurer la promotion de la culture française. Les langues gabonaises n'intéressaient nullement le pouvoir colonial. Les sociétés commerciales de la Métropole reçurent de vastes concessions et s’engagèrent dans l’exploitation de l’Okoumé. Cependant, la mise en valeur du territoire demeura toujours très limitée. La Convention du 4 novembre 1911 reconnut la cession à l’Allemagne d’une large bande de terrain au nord du Gabon. La Colonie du Congo français fut alors remplacée par la Fédération de l’Afrique équatoriale française, qui servira de cadre administratif jusqu’à l’Indépendance. L’Afrique équatoriale française représentait un corridor territorial français entouré par le Congo belge au sud et le Cameroun allemand au nord. Entre les deux guerres mondiales, le Gabon connut de nouvelles modifications territoriales. Ce fut seulement en 1946 que la région du Haut-Ogooué fut rattachée au Gabon, qui trouva ainsi sa forme actuelle. Durant le régime français, les autorités coloniales eurent recours au travail forcé, notamment pour la construction du chemin de fer Congo-Océan. Les conditions de vie et de travail furent tellement difficiles sur le chantier que 20 000 à 30 000 hommes trouvèrent la mort, ce qui suscita les premières révoltes massives contre l’Administration française. L’une des voix qui s’éleva pour dénoncer les abus fut celle de Léon M’Ba, un Fang nommé chef du canton en 1922. Il fut exilé en Oubangui-Chari (l'actuelle République centrafricaine) en 1933. Le Gabon devint un État indépendant le 17 août 1960 sous le nom de République gabonaise. stique à deux volets, le premier portant sur la langue officielle, le second sur les langues gabonaises. D'ailleurs, l'article 2 de la Constitution du 23 juillet 1995 est clair à ce sujet:
3 Données historiques
Article 2 La République gabonaise adopte le français comme langue officielle de travail. En outre, elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales. |
2.1 Le français, langue de l'État
C’est à partir de cette seule disposition constitutionnelle que découlent les pratiques linguistiques de l’État. Celles-ci sont on ne peut plus simples: sauf pour certains cas dans les écoles primaires et les médias, seul le français est utilisé à des fins officielles dans ce pays.
Que ce soit au plan de la législature (débats parlementaires, rédaction et promulgation des lois), de la justice, des services gouvernementaux ou de l’éducation, le français est l’unique langue utilisée... du moins à l’écrit. Selon les régions, les langues gabonaises sont assez largement employées dans les communications verbales entre les employés de l’État et les citoyens parlant la même langue locale. Cette situation vaut aussi dans les cours de justice où le juge peut s’exprimer dans la langue de l’accusé. Évidemment, il ne s’agit pas d’un droit dûment reconnu, mais d’une pratique découlant du gros bon sens. Lorsque tous les intervenants parlent la même langue... ils s’expriment normalement dans cette langue. Ainsi, dans les hôpitaux et autres établissements de santé, les médecins et les infirmières utilisent largement la langue gabonaise locale avec leurs patients.
2.2 La politique linguistique en éducation
Après l'indépendance, le Gabon n’a pas encouragé pas l’utilisation des langues nationales dans l'enseignement, mais ne l’a jamais interdit non plus. Dans les faits, elles n'ont pas fait l'objet d'un enseignement systématique, bine qu'elles aient toujours été utilisées dans les communications informelles. Cette situation a prévalu de la maternelle à l’université. À partir du secondaire, l’anglais fut enseigné comme langue seconde, puis une troisième langue s’ajouta à partir de la troisième année.
À la fin des années soixante-dix, le Gabon s'est engagé à promouvoir ses langues nationales en élaborant d'abord l'Atlas linguistique du Gabon et les descriptions des langues gabonaises ainsi que les lexiques spécialisés et en favorisant les médias qui utilisaient ces langues, dans le but de les introduire dans l'enseignement primaire. Cependant, les autorités on eu du mal à implanter cet enseignement en raison notamment des problématiques reliés à la planification et à la standardisation des langues maternelles locales. En même temps, les autorités ont constaté que les jeunes Gabonais scolarisés ne maîtrisaient pas bien le français parce que beaucoup ne recevaient pas une instruction de base efficace. C'est pourquoi, au début des années quatre-vingt, le gouvernement gabonais a donné comme mission au ministère de l'Éducation nationale de ne plus se contenter de simples discours politiques, mais de mettre en place une politique linguistique efficace pour la promotion et l'enseignement des langues nationales. Mais le français a continué d'être la seule langue d'enseignement dans toutes les écoles. Au cours des années, le nombre de jeunes ayant pour langue maternelle le français augmente progressivement surtout dans les villes, alors que dans les villages il conserve encore son statut de langue véhiculaire.
Il faut dire que, jusqu'à récemment, beaucoup de responsables gabonais croyaient que la promotion des langues nationales pouvait mettre un frein à l'«unité nationale» du pays. À la suite d'une campagne de sensibilisation auprès du public, on s'est rendu compte que la promotion des langues nationales n'entraînait pas nécessairement des conflits. Depuis 1997, le ministère de l'Éducation nationale est convaincu que «l'enseignement de nos langues est le seul facteur de consolidation de la relation identité culturelle et identité nationale». Une commission interministérielle a été mise sur pied en février 1997 afin de reprendre les travaux relatifs à l'enseignement des langues nationales. Depuis 2000, le ministère de l'éducation nationale a été mandaté pour mettre en place un module de langues nationales dans les écoles de formation des instituteurs et pour l'élaboration de guides pour les instituteurs et autres enseignants des langues nationales.
Malgré les recommandations des États généraux sur l’éducation, il faut bien admettre qu'aujourd'hui encore les programmes d’enseignement du Gabon restent très proches des programmes français et ne tiennent que fort peu compte des réalités sociales, culturelles et économiques du pays. L'objectif des autorités gabonaises n'est pas de remplacer le français par les langues nationales, mais de mettre en place un enseignement qui contribuerait au développement des langues gabonaises aux côtés de la langue française.
Jusqu'ici, l'enseignement des langues gabonaises n'a été dispensé qu'à titre expérimental, à partir d'une initiative privée, la Fondation Raponda-Walker qui a élaboré des manuels d'apprentissage en quelques langues locales. L'Institut pédagogique national a fondé le Département des langues nationales afin de d'élaborer des manuels didactiques et pour réfléchir sur l’enseignement des langues nationales comme langue maternelle et sur celui des langues nationales comme langue non maternelle. De plus, un alphabet scientifique des langues gabonaises et une orthographe de ces langues ont été fixés. Actuellement, on compte plus d'une centaine de descriptions qui portent sur la phonologie, la morphologie ou quelques points spécifiques de grammaire. Il existe aussi une trentaine de langues présentant une esquisse descriptive: atege, liduma, ndumu, nzaman, ntumu, mpongwè, benga, ikota, gilumbu, yisangu, gisira, civili, yipunu, bekwil, inzébi, liwandzi, lekanigi, saké, getsogo, mvaï, nyani, pove, givungu, kombè, seki, ngubi, chiwa, geviya et gepinzipinz. Enfin, le ministère de l’Éducation nationale et la Radio nationale ont mis sur pied une émission hebdomadaire de sensibilisation sur les langues gabonaises intitulée «Nos langues, notre culture».
Il reste encore à prévoir un projet de loi pour définir le statut des langues nationales, une fois la production de matériels didactiques achevée et assurer à l’Institut pédagogique national les moyens matériels pour la conception et la réalisation de matériels didactiques. Le ministère de l’Éducation nationale constitue le fer de lance sur lequel reposent l’espoir et le souhait des Gabonais de voir leurs langues enseignées. C’est pourquoi deux axes principaux d’exécution ont été privilégiés pour la réussite de la réforme du système éducatif dans son ensemble: la formation et l’élaboration de matériels didactiques. Pour l'instant, le français reste encore l'unique langue d'enseignement.
2.3 Les médias
Tous les journaux sont en français, dont L'Union, le premier quotidien du pays. Dans les médias électroniques, le français conserve encore la part du lion, mais les autorités gabonaises s'efforcent d'assurer la promotion des langues dans le domaine de la radio et de la télévision. Sur à peu près six chaînes de radio émettant au Gabon, 50 %, soit trois chaînes sur six présentent au moins une émission hebdomadaire. Il en est ainsi à la Radio-Télévision gabonaise (chaînes I et II) et à la radio Liberté. Les langues gabonaises sont utilisées non seulement à des fins d'informations, mais aussi de formation. Les quelques langues utilisées à la radio et la télévision sont, entre autres, le yipunu, le fang, le inzébi, le ikota, le mpongwè, le téké, le lembama et le gisira.
Enfin, la vie commerciale et le monde des affaires ne fonctionne qu’en français, sauf dans le cas des petites entreprises qui travaillent sans inconvénients dans la langue locale ce qui ne les empêche pas d’utiliser, lorsque les circonstances l’exigent, le français, la langue officielle. Donc, la vie économique se déroule entièrement en français, du moins en ce qui a trait à l’écrit: publicité commerciale, affichage, étiquetage, modes d’emploi, raisons sociales, formulaires, etc.
La plupart des Gabonais ne se plaignent pas de la situation linguistique dans laquelle ils se trouvent. Le français occupe toutes les fonctions de prestige, les langues nationales sont normalement réservées aux activités familiales, religieuses, interpersonnelles, etc. C’est là une situation tout à fait normale dans ce pays. Certains intellectuels dénoncent cette dominance du français, mais aucune langue nationale ne peut prendre la relève puisque aucune n'est majoritaire. En général, les Gabonais croient même que, sauf exception (p. ex., le fang), les langues locales vont finir par disparaître, les enfants les maîtrisant d’ailleurs de moins en moins, surtout dans les villes. Le Gabon, d'une manière bien précautionneuse, est en train de s'engager dans une nouvelle politique de promotion des langues nationales. Comme les autorités le font avec beaucoup de préparation, l'opération devrait se dérouler avec un certain succès. Pour le moment, on peut affirmer que le Gabon pratique une politique de promotion de la langue officielle coloniale, mais qu'il est sur la voie d'Une politique sectorielle dans les médias et bientôt l'école primaire. C'est pour le Gabon une nouvelle politique linguistique qui aura des effets importants si elle est mise en oeuvre.
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Gabon: Pierre Mamboundou, candidat de cinq partis politiques à la présidentielle du 30 août |
Pierre Mamboundou, 62 ans, a été investi dimanche soir pour l’élection présidentielle du 30 août par une coalition de cinq partis politiques, dénommée ’’Alliance pour le changement et la restauration (ACR)’’, incluant son parti, l’Union du peuple gabonais (UPG).
Il s’agit de l’Union pour la nouvelle République (UPNR, majorité) de Me Louis Gaston Mayila, de l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB, opposition) de Me Séraphin Ndaot, du Parti socialiste gabonais (PSG, opposition) de Moussavou King et du Rassemblement national des bucherons (RNB, majorité) du néo-opposant Pierre André Kombila. ’’Le souci de tous est celui de ne pas rater l’avenir et notre pays se trouve aujourd’hui sous les feux des projecteurs. Le peuple gabonais doit changer son destin’’, a déclaré M. Mamboundou. ’’Le pays a besoin d’une autre gouvernance et d’une autre ambition’’, s’est-il borné à dire en s’adressant aux militants et sympathisants de la coalition lors de son investiture. Ingénieur des télécommunications, Pierre Mamboundou se dispute le leadership de chef de file de l’opposition gabonaise avec Zacharie Myboto, de l’Union gabonaise pour la démocratique et le développement (UGDD), une formation politique créée en 2005 après avoir claqué la porte du gouvernement d’Omar Bongo Ondimba. Député de la localité de Ndendé, dont il est originaire dans la province de la Ngounié (sud), M. Mamboundou avait échoué à la dernière élection présidentielle de 2005. Cet opposant sera ainsi à sa troisième tentative pour briguer le fauteuil présidentiel. M. Mamboundou sera face environ à quatorze candidats lors de ce scrutin, dont Ali Bongo Ondimba, investi par le Parti démocratique gabonais (PDG), créé par Omar Bongo Ondimba. |